Quelle est votre prochaine pensée ?

J’ai inventé un exercice très simple, inspiré d’une question d’Eckart Tolle, pour calmer vos pensées récurrentes.

pensée

Il repose sur une approche en 3 temps et une simple question : « quelle est votre prochaine pensée ? » Voici cet exercice avec un exemple anodin.

Les 3 temps de l’exercice

Pour clarifier votre pensée et prendre une décision, nos 3 temps de base sont nécessaires : faire une pause, réfléchir et décider. Dans la phase de réflexion se trouve souvent la prise de conscience du stimulus. Ici, ce stimulus est la pensée. Le troisième temps consiste à se décider… à simplement prendre conscience de la suivante et de recommencer jusqu’à ce que le vide ou une pensée positive s’ensuive.

1. Faire une pause et respirer

Dans un premier temps, faites une pause pour ralentir le rythme et prendre du recul sur vos pensées.

2. Prendre conscience de sa pensée

Puis, dans un deuxième temps, prenez conscience de votre pensée. Quelle est-elle ? Est-elle à l’intérieur ou à l’extérieur de vous ? Si elle est à l’intérieur, mettez-la à l’extérieur. Cela peut être difficile pour les personnes kinesthésiques, le K du VAKO. Elle doivent s’entraîner à ressentir leurs visions…

3. Respirez et posez-vous la question « Quelle est ma prochaine pensée ? »

Enfin, voici le dernier temps d’une boucle. Après avoir identifié votre réflexion actuelle, posez-vous cette question :

Quelle est ma prochaine pensée ?

D’autres questions sont possibles, telles que  : cette pensée est-elle utile ? Et si c’était vrai, quelle serait la conséquence ?

Et laissez la réponse venir à vous.

  • S’il y en a une, recommencez l’exercice. Placez-la à côté de la première. Faites une pause, respirez et reposez-vous la question.
  • S’il n’y en n’a pas, réjouissez-vous, vous avez arrêté l’autoallumage.

Normalement, au bout d’un certain temps, les pensées s’arrêtent ou deviennent positives. Néanmoins, s’il y en a plus de dix, notez les réponses et continuez l’exercice plus tard. Sinon, vous risquez de vous fatiguer.

Un exemple ? Je n’y arriverais jamais.

Prenons comme exemple une pensée extrêmement rare : « je n’y arriverais jamais ». Voici les pensées suivantes et leur localisation dans l’espace.

Je n’y arriverais jamais.

Cette pensée est sur mon côté gauche, à côté de mon oreille. Je la place devant moi en bas à droite. Et j’attends la suivante.

Ce n’est pas exact, tu viens de réussir à la changer de place.

C’est faux, trouve une pensée positive.

Je peux y arriver.

Je peux réussir ce qui est important pour moi.

Je peux me donner du temps pour réussir.

C’est la fin, je n’ai plus de pensées, c’est le vide. Elles sont devant moi, venues se placer les unes à la suite des autres, de ma droite à ma gauche, comme des petites balles roses sympathiques. En conclusion, j’ai remplacé la croyance « je n’y arriverai jamais » par « je peux me donner du temps pour réussir ».

Pour aller plus loin

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Huit concepts de base des thérapies brèves

Cet article détaille huit concepts très simples, compréhensibles par tous concernant la (psy)thérapie. Ils concernent les relations, le vécu (événement, sensation et comportement) et le référentiel intérieur (croyance, qualité, besoin et vision).

Huit conceptsExplorons-les, de la réalité à la vision de notre vie en fonction du passé. Vous pourrez en déduire votre point à améliorer et choisir la méthode la plus adaptée à votre chemin de croissance.

Quel est l’objectif de la psythérapie ?

La psythérapie vous aide à réagir « sainement » face à un événement appelé stimulus. Celui-ci est externe, quand il provient de l’univers ou d’une relation humaine, ou interne, quand il vient de l’intérieur de vous, d’une pensée plus ou moins fugace. Cette pensée est très importante, car comme le dit Epitecte :

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les opinions qu’ils en ont.

En effet, nous ne sommes pas responsables des événements, mais de la manière dont nous y réagissons. La psythérapie est là pour vous aider.

Un modèle relationnel et réactionnel

Voici le dessin d’une réaction à un événement stimulus. C’est un « méli-mélo » partant de l’événement stimulus, passant par sensation et comportement pour aboutir éventuellement à un événement résultat, avec des allers retours possibles entre sensation, comportement et pensées.

vie intérieure

La « relation » est représentée par une personne sur le dessin. Elle évolue toujours dans le temps, étant plus ou moins bonne et agréable, comme celle entre Liz Taylor et Richard Burton et finissant toujours, par la mort de la relation ou d’un des deux protagonistes. En identifiant le stimuli, ce que vous observez dans vos relations et qui vous fait réagir, vous ferez la différence entre observation et croyance. Vous avancerez alors sur le chemin du non-jugement, de la bienveillance avec autrui. Comme le dit Krishnamurti :

Observer sans évaluer est la plus haute forme de l’intelligence humaine.

En fonction des « entrées » et des « sorties », il existe donc quatre processus possibles, en fonction de la nature de l’événement stimulus, interne ou externe, et de l’existence d’un événement résultat.

  • Quand vous vous réveillez le matin, pensez à votre journée et restez au lit, votre pensée n’a débouché sur aucun résultat palpable.
  • Quand vous répondez à une question que l’on vous pose, l’événement stimulus, la question, débouche sur un résultat, même si vous dites « Hein ? »
  • Vous pouvez ne pas réagir quand quelqu’un vous demande « ça va ? »
  • Enfin, vous pouvez agir suite à une pensée telle que « il est midi, il faut que je me lève ».

Explorons en premier lieu ce stimulus, l’événement présent ou passé. Nous nous occuperons des visions, des événements prévus dans votre tête, plus tard.

Les événements sont stimuli, résultats ou traumatisants

L’événement stimulus est souvent ce qu’une personne a dit ou fait, pas dit ou pas fait. Dans le dernier cas, c’est plus un non-événement qu’un événement, tout comme le non-anniversaire du lapin d’Alice au pays des merveilles. Ce peut aussi être un « cas de force majeur » où personne n’est responsable, la faute à « pas de chance ». Il sont traumatisants si votre corps réagit négativement à son évocation.

Sensations et comportements

Notre réponse au stimulus comprend les sensations corporelles et notre comportement. A moins que vous ne soyez toujours zen, votre corps vous envoie des signaux pour que vous réagissiez rapidement.

  • La sensation corporelle vous signale que quelque chose se passe qui est important pour vous. Elle peut être presque uniquement physique, comme la faim ou la soif ou plus psychologique, comme la colère ou la joie. Dans tous les cas, il se passe quelque chose dans votre corps, votre cœur bat plus vite, votre pouls s’accélère, vos hormones entrent en action…
  • Le comportement décrit la manière dont vous réagissez. Si l’on agite un chiffon rouge devant vous ou une tâche sur la moquette, quelle est votre réaction ? Ces « schémas comportementaux » sont orientés vie, quand vous vous faites du bien ou plutôt morbides dans le cas d’addictions, si vous fumez, vous droguez, avez des TOC ou faites des tentatives de suicide. Ils reflètent quelquefois un scénario de vie.

Avec le temps et la psythérapie, vous acceptez de plus en plus que ces sensations font partie de la vie et passent plus ou moins rapidement. C’est le cas des émotions primaires, qui sont orientées action et qui durent peu de temps. Si elles durent, méfiez-vous en…

Besoins, croyances et visions

Votre mémoire, votre référentiel interne est ce qui se passe dans votre tête, ce que vous avez retenu de votre vie passée, de vos traumatismes, cicatrisés ou non ou des événements que vous avez appréciés. Ces événements influent sur votre comportement et vos émotions, plus ou moins malgré vous. Explorons trois concepts de ce référentiel :

  • Les besoins vous motivent dans la vie et leur hiérarchie évolue dans le temps. Au début, les besoins de sécurité, d’espérer, de faire confiance, de paix, sont les plus importants. Puis viennent d’autres besoins, de valorisation, d’autonomie, d’apprentissage, de grandir et, enfin, de contribuer au bien-être d’autrui.
  • Les croyances sont un « condensé » des événements que vous avez vécus, comme des lunettes déformant quelquefois la réalité. Si, enfant, vous avez vécu la guerre , vous aurez tendance à vous sentir en insécurité, à croire « je suis en danger ». D’autres événements peuvent se résumer dans votre tête par « je suis nul », sauf, évidemment, si vous vous trouvez beau et que vous le valez « bien ».
  • Les qualités reflètent une image interne de vous-même, qui vous vous imaginez être dans le présent et dans l’avenir. Comme le disait Martin Luther King :

I have a dream today.

La manière dont vous réagissez indique à quelle étape du chemin vous vous situez. Si, suite à un événement, vous faites appel à vos croyances négatives et vous vous critiquez, vous avez encore du chemin à faire. Si vous êtes orientés action et à votre vision de l’avenir en faisant appel à vos besoins, vous avez avancé. Comment optimiser cette manière de réagir, pour qu’elle soit la plus adaptée au stimulus et à vos possibilités ? En choisissant une thérapie adaptée.

Quelle thérapie pour quel concept ?

Les traumatismes sont souvent à l’origine de ces croyances et des besoins. Ils peuvent être personnels ou  transgénérationnels, quand vous voulez inconsciemment rappeler une personne du système familial. Les méthodes les plus indiquées pour soigner vos traumas sont :

Différentes méthodes vous aident à pour prendre conscience de vos réactions :

Sinon, vous pouvez toujours utiliser différentes méthodes pour vous aider à vous différencier de vos émotions. Ces méthodes vous aident mais ne vous soignent qu’exceptionnellement. En voici quelques-unes parmi toutes celles appelées couramment « développement personnel ».

  • L’EFT utilise des tapotements sur des points d’acupuncture et des phrases bienveillantes.
  • La méditation porte votre attention sur votre respiration.
  • Le Focusing vous aide à entamer un dialogue avec vous-même.

Voici un schéma récapitulatif liant concepts et méthodes :

concept3

Revoyez les différentes étapes pour affiner votre choix psythérapeutique.

Sixétapes

TCC signifie Thérapie Comportementale et Cognitive et CBV Communication BienVeillante.

En conclusion, soignez votre comportement

Chaque jour nous donne l’occasion d’observer la manière dont nous réagissons à des stimuli, notre schéma comportemental. Restez conscient de vos pensées, vos croyances, vos besoins et vos visions. Soignez-les pour réagir de plus en plus « sainement ». Si vous n’y arrivez pas, cicatrisez vos traumas. Dans tous les cas, visez la thérapie brève la plus adaptée.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.