Traumatismes, cerveau droit et cerveau gauche

Les traumatismes influent sur le développement du cerveau. Voyons comment…

Voici un article iconoclaste liant besoins et zones du cerveau. En partant d’un AVC célèbre de Jill Bolt Taylor et en décortiquant les zones du cerveau affectées par un traumatisme, j’ai animé une constellation familiale pour dessiner une cartographie des besoins dans le cerveau.

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Huit concepts de base des thérapies brèves

Cet article détaille huit concepts très simples, compréhensibles par tous concernant la (psy)thérapie. Ils concernent les relations, le vécu (événement, sensation et comportement) et le référentiel intérieur (croyance, qualité, besoin et vision).

Huit conceptsExplorons-les, de la réalité à la vision de notre vie en fonction du passé. Vous pourrez en déduire votre point à améliorer et choisir la méthode la plus adaptée à votre chemin de croissance.

Quel est l’objectif de la psythérapie ?

La psythérapie vous aide à réagir « sainement » face à un événement appelé stimulus. Celui-ci est externe, quand il provient de l’univers ou d’une relation humaine, ou interne, quand il vient de l’intérieur de vous, d’une pensée plus ou moins fugace. Cette pensée est très importante, car comme le dit Epitecte :

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les opinions qu’ils en ont.

En effet, nous ne sommes pas responsables des événements, mais de la manière dont nous y réagissons. La psythérapie est là pour vous aider.

Un modèle relationnel et réactionnel

Voici le dessin d’une réaction à un événement stimulus. C’est un « méli-mélo » partant de l’événement stimulus, passant par sensation et comportement pour aboutir éventuellement à un événement résultat, avec des allers retours possibles entre sensation, comportement et pensées.

vie intérieure

La « relation » est représentée par une personne sur le dessin. Elle évolue toujours dans le temps, étant plus ou moins bonne et agréable, comme celle entre Liz Taylor et Richard Burton et finissant toujours, par la mort de la relation ou d’un des deux protagonistes. En identifiant le stimuli, ce que vous observez dans vos relations et qui vous fait réagir, vous ferez la différence entre observation et croyance. Vous avancerez alors sur le chemin du non-jugement, de la bienveillance avec autrui. Comme le dit Krishnamurti :

Observer sans évaluer est la plus haute forme de l’intelligence humaine.

En fonction des « entrées » et des « sorties », il existe donc quatre processus possibles, en fonction de la nature de l’événement stimulus, interne ou externe, et de l’existence d’un événement résultat.

  • Quand vous vous réveillez le matin, pensez à votre journée et restez au lit, votre pensée n’a débouché sur aucun résultat palpable.
  • Quand vous répondez à une question que l’on vous pose, l’événement stimulus, la question, débouche sur un résultat, même si vous dites « Hein ? »
  • Vous pouvez ne pas réagir quand quelqu’un vous demande « ça va ? »
  • Enfin, vous pouvez agir suite à une pensée telle que « il est midi, il faut que je me lève ».

Explorons en premier lieu ce stimulus, l’événement présent ou passé. Nous nous occuperons des visions, des événements prévus dans votre tête, plus tard.

Les événements sont stimuli, résultats ou traumatisants

L’événement stimulus est souvent ce qu’une personne a dit ou fait, pas dit ou pas fait. Dans le dernier cas, c’est plus un non-événement qu’un événement, tout comme le non-anniversaire du lapin d’Alice au pays des merveilles. Ce peut aussi être un « cas de force majeur » où personne n’est responsable, la faute à « pas de chance ». Il sont traumatisants si votre corps réagit négativement à son évocation.

Sensations et comportements

Notre réponse au stimulus comprend les sensations corporelles et notre comportement. A moins que vous ne soyez toujours zen, votre corps vous envoie des signaux pour que vous réagissiez rapidement.

  • La sensation corporelle vous signale que quelque chose se passe qui est important pour vous. Elle peut être presque uniquement physique, comme la faim ou la soif ou plus psychologique, comme la colère ou la joie. Dans tous les cas, il se passe quelque chose dans votre corps, votre cœur bat plus vite, votre pouls s’accélère, vos hormones entrent en action…
  • Le comportement décrit la manière dont vous réagissez. Si l’on agite un chiffon rouge devant vous ou une tâche sur la moquette, quelle est votre réaction ? Ces « schémas comportementaux » sont orientés vie, quand vous vous faites du bien ou plutôt morbides dans le cas d’addictions, si vous fumez, vous droguez, avez des TOC ou faites des tentatives de suicide. Ils reflètent quelquefois un scénario de vie.

Avec le temps et la psythérapie, vous acceptez de plus en plus que ces sensations font partie de la vie et passent plus ou moins rapidement. C’est le cas des émotions primaires, qui sont orientées action et qui durent peu de temps. Si elles durent, méfiez-vous en…

Besoins, croyances et visions

Votre mémoire, votre référentiel interne est ce qui se passe dans votre tête, ce que vous avez retenu de votre vie passée, de vos traumatismes, cicatrisés ou non ou des événements que vous avez appréciés. Ces événements influent sur votre comportement et vos émotions, plus ou moins malgré vous. Explorons trois concepts de ce référentiel :

  • Les besoins vous motivent dans la vie et leur hiérarchie évolue dans le temps. Au début, les besoins de sécurité, d’espérer, de faire confiance, de paix, sont les plus importants. Puis viennent d’autres besoins, de valorisation, d’autonomie, d’apprentissage, de grandir et, enfin, de contribuer au bien-être d’autrui.
  • Les croyances sont un « condensé » des événements que vous avez vécus, comme des lunettes déformant quelquefois la réalité. Si, enfant, vous avez vécu la guerre , vous aurez tendance à vous sentir en insécurité, à croire « je suis en danger ». D’autres événements peuvent se résumer dans votre tête par « je suis nul », sauf, évidemment, si vous vous trouvez beau et que vous le valez « bien ».
  • Les qualités reflètent une image interne de vous-même, qui vous vous imaginez être dans le présent et dans l’avenir. Comme le disait Martin Luther King :

I have a dream today.

La manière dont vous réagissez indique à quelle étape du chemin vous vous situez. Si, suite à un événement, vous faites appel à vos croyances négatives et vous vous critiquez, vous avez encore du chemin à faire. Si vous êtes orientés action et à votre vision de l’avenir en faisant appel à vos besoins, vous avez avancé. Comment optimiser cette manière de réagir, pour qu’elle soit la plus adaptée au stimulus et à vos possibilités ? En choisissant une thérapie adaptée.

Quelle thérapie pour quel concept ?

Les traumatismes sont souvent à l’origine de ces croyances et des besoins. Ils peuvent être personnels ou  transgénérationnels, quand vous voulez inconsciemment rappeler une personne du système familial. Les méthodes les plus indiquées pour soigner vos traumas sont :

Différentes méthodes vous aident à pour prendre conscience de vos réactions :

Sinon, vous pouvez toujours utiliser différentes méthodes pour vous aider à vous différencier de vos émotions. Ces méthodes vous aident mais ne vous soignent qu’exceptionnellement. En voici quelques-unes parmi toutes celles appelées couramment « développement personnel ».

  • L’EFT utilise des tapotements sur des points d’acupuncture et des phrases bienveillantes.
  • La méditation porte votre attention sur votre respiration.
  • Le Focusing vous aide à entamer un dialogue avec vous-même.

Voici un schéma récapitulatif liant concepts et méthodes :

concept3

Revoyez les différentes étapes pour affiner votre choix psythérapeutique.

Sixétapes

TCC signifie Thérapie Comportementale et Cognitive et CBV Communication BienVeillante.

En conclusion, soignez votre comportement

Chaque jour nous donne l’occasion d’observer la manière dont nous réagissons à des stimuli, notre schéma comportemental. Restez conscient de vos pensées, vos croyances, vos besoins et vos visions. Soignez-les pour réagir de plus en plus « sainement ». Si vous n’y arrivez pas, cicatrisez vos traumas. Dans tous les cas, visez la thérapie brève la plus adaptée.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Sur le chemin de la guérison en 6 étapes

Vous voulez aller mieux ? Vous trouverez ici les 6 étapes du chemin qui mène vers la guérison. D’abord, soignez vos traumas passés. Ensuite, acceptez d’aller bien. Enfin, célébrez la vie sur terre, celle des autres, tout comme la vôtre.

Sur le chemin

Décrivons-les une à une, de la pause à la célébration de la vie sur terre. A chaque étape correspond une technique de soins privilégiée.

1. Faire une pause et prendre du recul

Cette première étape, que j’ai appelée « faire une pause », est essentielle si vous voulez avancer sur votre chemin. Commencez donc par recenser ce qui vous importe dans la vie. Quelle idée avez vous, maintenant, de votre passé, de votre présent et de votre avenir ? Que voulez-vous modifier ? Vous trouverez un questionnaire sur ce site. Sélectionnez alors les relations, les comportements ou les croyances négatives que vous voulez modifier.

Si vous voulez favoriser votre sécurité, vous pouvez construire préalablement un lieu sûr imaginaire, dans lequel vous reviendrez si vous vous sentez en danger.

Ensuite, avancez pas-à-pas sur le chemin en apprenant d’abord à vous relaxer, à prendre conscience de ce qui se passe en vous et de l’accepter. Il ne s’agit pas de se « corriger », mais de s’accepter, d’accepter ses émotions, sa colère éventuelle et de prendre du recul sur ses émotions. Vous prendrez alors conscience des pensées négatives qui les précèdent.

Une fois que vous vous êtes accepté, vous pouvez alors demander de l’aide. Se sentir responsable et demander de l’aide, sont essentiels pour passer aux 3 étapes suivantes de cicatrisation des traumatismes.

La méditation est la technique la plus connue pour cette étape de prise de recul. Elle consiste à ne rien faire, donc à faire une pause.

La difficulté, quand vous ne faites rien, est de savoir quand il faut s’arrêter.

Quand vous le saurez, passez aux étapes suivantes.

2, 3 et 4 Soigner ses traumas pour être en paix

Ces 3 étapes peuvent être franchies parallèlement. Elles consistent à cicatriser vos traumas en faisant appel à des thérapies brèves. Ces traumatismes peuvent être liés à votre naissance, à votre système familial ou à votre vie personnelle, des traumas dont vous avez encore un souvenir désagréable. Passons ces 3 étapes en revue.

2. Être en paix avec sa vie

Être en paix avec la vie signifie en premier lieu être en paix avec ses parents biologiques, ceux qui vous ont donné la vie, qui ont contribué à votre naissance et, aussi, être en paix avec sa propre mort. Comme le dit Bert Hellinger, qui a développé les constellations familiales :

La vie est un cadeau, alors on dit…

C’est  ainsi, la vie est « transmise » par les parents biologiques. D’honorer nos parents nous rend plus vivant. Si nous les rejetons, nous nous rejetons nous-même, ceci peut entraîner une sensation de vide intérieur, que certains appellent dépression. Vous avez une « prière à l’aube de la vie » qu’aime à réciter Bert Hellinger si vous voulez honorez vos parents et la vie qu’ils vous ont transmise.

La naissance peut être une épreuve difficile, quand une séparation a eu lieu pendant les premières années, quand le lien maternel a été interrompu, si vous êtes restés plusieurs jours à l’hôpital ou si vous avez été confiés à d’autres personnes pendant les 3 premières années. Dans ce cas, la personne ne se sent pas complètement liée à la vie.

Une thérapie très efficace pour se réconcilier avec ses parents et la naissance est la thérapie de l’étreinte de Jirina Prekop. La personne qui désire se réconcilier avec ses parents est enserrée fortement par la personne de son choix. Cela procure une certaine sécurité et favorise la visualisation de certains traumas. Cette technique favorise aussi la régression à la naissance, quand celle-ci a été traumatisante.

3. Être en paix avec sa famille

Souvent, les comportements dont il est difficile de comprendre le sens proviennent d’une fidélité inconsciente envers une personne de son système familial. Vous pouvez ainsi reprendre la colère d’un enfant mort et qui aurait voulu vivre ou celle d’un grand-père ou d’une grand-mère qui a perdu un de ses parents. Vous pouvez ainsi lui dire :

Regarde-moi avec bienveillance si j’ai un destin plus léger que le tien.

Il est alors essentiel de réintégrer cette personne dont vous n’acceptez pas inconsciemment le destin. Les événements les plus courants sont la perte d’un frère ou d’une soeur et l’avortement.

Les constellations familiales sont l’outil par excellence de réintégration de ces personnes dont le destin n’a pas été accepté. J’ai un site qui leur est entièrement consacré.

4. Être en paix avec son passé

Dans ce cas, le comportement que vous voulez modifier provient d’un traumatisme personnel. Si, par exemple, vous avez échappé à une agression, quelque soit votre âge, vous vous sentirez toujours en danger et sursauterez au moindre bruit. Votre cerveau limbique sur-réagit alors. Vous pouvez faire la liste de vos traumas et les évaluer sur une échelle de 0 à 10, 10 étant le maximum. Si un trauma entraîne une détresse supérieure à 5, il est préférable de le cicatriser.

L’EMDR, qui s’appuie sur une stimulation bilatérale oculaire, par des sons ou des tapotements, est la solution miracle. En quelques séances, la détresse diminue et vous reprogrammez votre expérience en retenant une croyance positive, « Je suis en sécurité » au lieu de « je suis en danger » par exemple.

5. Accepter d’aller bien

C’est le moment de dompter votre esprit, de passer de l’instinct à la réflexion pour arrêter vos pensées négatives habituelles. Une attention soutenue vous sera demandée à cet instant. Vous vous êtes tellement habitués à ces pensées négatives que vous avez du mal à les lâcher. Plusieurs techniques peuvent vous aider :

  • Une séance d’EMDR visualisant votre avenir peut vous aider à ancrer cette croyance positive « je peux aller bien ». Mais l’important sera la prise de conscience de ces pensées négatives parasites qui n’ont plus lieu d’être.
  • Les thérapies cognitivistes, centrées sur ces croyances apportent des réponses. Notez vos croyances négatives et confrontez-les à votre logique, comptez-les et, au fur et à mesure, elles disparaitront.
  • La communication bienveillante aide aussi à transformer ces pensées en faisant le lien avec le besoin insatisfait. Au lieu de vous punir et de vous juger, vous faites preuve de bienveillance envers vous-même.
  • Le jeûne m’a aussi aidé. Au début, je ne pensais qu’au nombre de jours que j’avais encore à faire et cela monopolisait mes pensées. Ensuite, cela m’a appris à « lâcher prise ». Nous pouvons vivre sans manger pendant un certain temps, alors pourquoi nous faisons-nous du souci ?

Enfin, tout ce qui peut favoriser l’observation factuelle en lieu et place d’un jugement est bénéfique. Vous retournez dans la réalité au lieu de vos pensées.

6. Célébrer la vie sur terre

C’est la dernière étape, celle qui consiste à accepter d’aller bien, même si d’autres personnes vont mal. Vous pouvez ainsi aller bien, même si vos amis vont mal ou si vos enfants souffrent et arrêter de vous faire du souci pour eux. Vous entrez alors dans une relation d’adulte à adulte en acceptant leur destin et de les aider s’ils en ont envie.

La communication bienveillante est l’outil privilégié de cette étape. Elle différencie « sympathie », le fait de partager la souffrance de l’autre et « empathie », le fait de l’aider à se reconnecter à ce qui est vivant en lui. Comme le dit Marshall Rosenberg, l’inventeur de la Communication NonViolente : « Enjoy the pain ».

Aie du plaisir à voir la douleur.

Cette phrase, qui peut paraître déroutante, vous permettra de rester en paix face à la douleur d’autrui et de l’aider le cas échéant.

Pour aller plus loin

Voici quelques livres en français et en anglais…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Les 3 étapes d’une médiation réussie

Voici le schéma standard d’une médiation entre 2 personnes, A et B… elle se déroule en 3 étapes, 2 étapes de « prémédiation » et une étape de médiation.

Les 3 étapes d'une médiation

Prémédiation avec A

Commencez par posez le cadre avec A, ce qu’il désire et ce qu’il accepte…

  • Est-ce qu’il est d’accord sur l’objectif de la médiation ?
  • Quelles conditions de sécurité désire-t-il ?
  • Quels besoins veut-il satisfaire ?

Cette dernière phase est très importante… Elle permet de centrer la personne sur son besoin et non sur le besoin qu’elle a que son partenaire prenne soin d’elle…

Prémédiation avec B

Se déroule suivant le même schéma que précédemment.

Médiation entre A et B

L’important est que chacun reformule de besoin de l’autre, avant de rechercher une solution.

Combien de temps ?

Il faut compter 3 heures, une heure avec chaque personne et une heure et quelquefois plus pour la médiation proprement dite.

Réussir la relation de couple

La qualité d’une relation de couple dépend de plusieurs paramètres, systémiques ou relationnelles. Intriqués dans une relation précédente ou avec le destin d’un membre de votre famille, vous ne « voyez » pas votre partenaire. Si vous êtes un homme et avez perdu une soeur, vous avez tendance à chercher l’âme soeur, morte en l’occurrence. De même … Lire la suite