Comment prendre du recul sur ses émotions ?

Qu’est-ce que cela vous fait d’être en colère ? La question vous paraît saugrenue ? Elle vous permet pourtant de prendre du recul sur vos émotions.

Il est utilisé dans le protocole des addictions de R. Dilts pour surmonter le « craving », l’envie pressante de consommer.

Ce protocole très simple utilise 3 positions au sol et un aller retour

Prenez 3 papiers que vous mettez au sol. Inscrivez si vous voulez sur chaque papier : état initial, recul et centré. L’état centré est éloigné de l’état de recul.

Vous allez faire un chemin aller (1. retour en arrière), de l’état initial au centrage et un retour (2. aller en avant), du centrage à l’état initial.

1. En arrière

1.1 Quelle est la situation stimulante de votre état ?

Prenez une situation qui vous met dans un état « pas possible ». Voici quelques exemples.

  • Vous avez envie de fumer et vous ne fumez pas.
  • Votre ami vous demande « tu m’aimes ? »

Vous avez l’embarras du choix. Ensuite notez votre sensation quand vous êtes dans cette situation.

  • Je ressens un vide dans l’estomac.
  • Je suis complètement abattu.

C’est important pour la suite, pour la question suivante. Reculez maintenant sur le papier « recul ».

1.2. Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état ?

C’est la question de Virginia Satir « qu’est-ce que cela te fait d’être en colère, ou triste, ou peureux ? » Quand vous êtes sur la position dite « recul », posez-vous la question suivante une première fois.

Quand tu vois X qui a envie de fumer et qui ressent cette boule à l’estomac, que ressens-tu et qu’as tu envie de lui dire ?

Vous êtes ainsi dissocié, vous prenez du recul sur vous-même en étant sur un papier différent. Notez la réponse « elle est bête, stupide, elle fait toujours la même chose, elle pourrait changer de stratégie… » La plupart du temps, ce message n’est pas très empathique. C’est pour cela qu’il est important de se centrer.

1.3. Se centrer

Retrouver un état agréable, un lieu sûr, chez vous au chaud, sur une plage, avec votre chien ou votre chat… Décrivez  cet état et ancrez-le avec un geste.

  •  je me sens « indéboulonnable » et j’ai les 2 pieds ancrés au sol.
  • je me sens légère et mes 2 mains font des papillons.
  •  je me sens détendu et je me mets la main sur le coeur.

 Restez dans cet état dit « centré » et entamez le retour.

2. Le retour

Vous allez vous donner un conseil en restant centré.

2.1 Qu’est-ce que cela vous fait de vous voir dans cet état, en étant centré ?

Revenez sur le papier « je reste centré » et posez-vous cette question :

Avec cette légèreté, détente, indestructibilité, que puis-je dire à X qui ressent, par exemple, une boule à l’estomac ?

Laissez venir un conseil, en étant centré. Voici quelques réponses possibles : respire, va faire un tour dehors, téléphone à un ou une amie, bois un verre d’eau, etc.. Notez ces réponses.

2.2 Retour à la case départ

Revenez au papier de départ « position initiale » et recevez le message que vous avez noté.

Je suis face à la situation initiale, et une petite voix me dit « respire… » Quel effet me fait ce conseil ?

Et voilà, vous avez fait l’aller et le retour. Vous avez pris du recul sur vos émotions. Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir été capable de prendre du recul sur vos émotions ?

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

Comment résoudre vos contradictions internes en une demi-heure ?

Voici un protocole de PNL simple qui vous permet de monter dans l’échelle de vos valeurs pour résoudre une ambivalence apparente. En montant dans votre échelle des valeurs, vous résolvez une contradiction interne entre 2 valeurs apparemment contradictoires.

Ce protocole est très intéressant dans le cadre d’une thérapie brève pour traiter des dépendances (drogues, alcool, tabac, jeux, alimentation…)

Il fait partie d’une série de protocoles inventée par Robert Dilts pour traiter les addictions qui s’inspire du programme des Alcooliques Anonymes.

La contradiction interne existe dans le cas de dépendance

Prenons l’exemple d’une personne qui fume. Elle fume et a envie d’arrêter de fumer :

  • Elle fume pour une bonne raison, la raison 1 (pour le plaisir, pour se calmer, pour être en paix…).
  • Elle veut arrêter de fumer pour une bonne raison aussi, la raison 2 (pour être en bonne santé, pour être libre, pour contribuer au bien-être de sa famille…).

Et comme elle continue à fumer, la première raison est supérieure à la deuxième. Comment faire ? Trouver une raison supérieure à la plus importante, la première.

Pour quelle raison arrêter la dépendance ?

Cette technique utilise des papiers au sol. Elle permet ainsi  une dissociation facile, favorisée en PNL. La personne se met sur un premier papier représentant son état désiré, quand elle aura arrêté de fumer. Voici la première question.

Quand tu auras arrêté de fumer, dans quel état seras-tu ?

La personne peut décrire son état : je respirerai plus facilement, je me sentirai plus joyeuse et adulte. Quand cet état cible est défini, allez sur un deuxième papier pour identifier la raison pour laquelle la personne veut arrêter de fumer.

Pourquoi X veut-elle atteindre cet état quand elle aura arrêté de fumer, joyeuse et adulte ?

Voici un exemple de réponse : elle veut se sentir libre. Ce qui est une réponse courante dans le cas de dépendance, se sentir libre de la dépendance.

Pour quelle raison continuer la dépendance ?

Tout comportement répond à une intention positive. Pourquoi continuer à  être dépendant de la cigarette. Posons la question en allant sur un 4e papier et en posant la question.

X continue à fumer. Pourquoi continue-t-elle ?

Votre interlocuteur peut répondre : parce que cela la calme, elle retrouve ainsi une paix intérieure. Ce qui est souvent le cas. La nicotine déstresse. L’individu ravale son énergie au lieu de la lâcher.

La question à 10 000 dollars

Comment trouver une raison ou une valeur supérieure à la paix ? En posant la question suivante…

As-tu une fois, dans ta vie, accepté de faire quelque chose, alors que tu n’étais pas en paix ?

Restez silencieux car il n’est pas facile de répondre à cette question. Vous pouvez la relire… Avez-vous, une fois dans votre vie, accepter de faire quelque chose, alors que vous n’étiez pas en paix.

Voici des réponses possibles à cette question magique :

  • J’ai accepté de rendre service à mon fils et je n’étais pas en paix.
  • J’ai accepté de passer un examen important pour moi.
  • J’ai accepté de refuser à ma fille de sortir car j’avais peur pour elle.

Dans tous les cas, vous allez dans une valeur supérieure à la paix recherchée par la dépendance :

  • Contribuer au bien être de personnes qui vous sont chères.
  • Donner du sens à sa vie.

Nous avons trouvé une valeur supérieure à celle qui pousse à continuer la dépendance !!! objet de cet article.

Pour aller plus loin :

Vous avez des remarques ? Laissez-moi un commentaire.

 

Pourquoi fumez-vous ?

Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter de fumer ? Parce que vous avez une bonne raison de continuer. C’est ce qu’on appelle l’intention positive en PNL. Comment la connaître ?

Robert Dilts a inventé une technique, qui fait partie d’un protocole sur les dépendances, qui vous permet de savoir pourquoi vous avez un comportement dépendant. Voici un exemple de recherche de l’intention positive dans le cadre de l’arrêt du tabac.

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